Vins : les Bordelais vont pouvoir passer à l’acte
Reçus jeudi dernier par le ministre de l’Agriculture, les représentants du -Conseil interprofessionnel de vins de Bordeaux sont satisfaits de leur rencontre, destinée à examiner le plan de retour à l’équilibre du marché des Bordeaux à travers les propositions formulées par cette interprofession. Le fondement des propositions bordelaises, c’est la réduction de la surproduction par les moyens immédiats et à plus long terme.
Ainsi, si Bruxelles répond favorablement à la demande du ministre de l’Agriculture relative à la distillation de crise de 2 millions d’hectos de VQPRD avec prix majoré, on peut penser que les Bordelais y adhéreront, même si la majoration de prix ne serait guère attractive.
L’autre grand moyen de réduire l’excédent, c’est évidemment de moins produire et le projet du CIVB de réduire de 10 000 ha son vignoble constitue un engagement rigoureux.
Le cofinancement d’une telle opération estimé à 12 000 euros à l’ha serait assuré à moitié par Bruxelles et l’autre moitié par l’interprofession girondine, sans recours aux fonds publics. Voilà qui change. Et puis le projet de la mixité avance, avec la possibilité de transfert de parcelles AOC en Vins de pays. Ce sera peut-être le point le plus délicat car dans cette marche vers une solution régionale, ouvrant la voie à la déconcentration de la politique viticole, chacun se demande déjà qui sera chargé de la mener, quelles prérogatives seront conservées ou transférées.