Vins : la vendange et les stocks
Les premières estimations de récolte de vin 2005 portent sur 55,7 millions d'hectolitres, contre les 58,8 de l'an passé qui représentaient le chiffre le plus élevé depuis la fin des années 90. Les VQPRD sont prévus à 24,1 mio hectos, contre 25,8 en 2004 ; les vins de table et de pays à 22,2 mio contre 23 en 2004. Globalement, la baisse de récolte serait donc de l'ordre de 5 % et si la vendange confirme la prévision, le millésime 2005 fera aussi dans le copieux. Surtout, il sera renforcé par un stock à la propriété que l'Onivins estime à 38,4 mio hectos, soit + 18,6 % sur 2004, dont 28,3 de VQPRD (+ 10,8 %) et 10,1 de vin de table et de pays (+ 47,6 %). Ce serait le plus gros stock enregistré depuis 10 ans. Il compenserait largement la réduction de la production 2005 puisque les disponibilités totales atteindraient 94 mio hectos, soit 3 de plus que pour la précédente campagne. Toutefois, l'estimation de ce stock ne tient pas compte de la distillation exceptionnelle de 1,5 mio hectos de VQPRD accordée par Bruxelles, dont toutes les organisations professionnelles ont salué l'opportunité. Or l'enthousiasme affiché à l'annonce de cette mesure tarde à se concrétiser. En fin de semaine dernière les demandes portaient sur 990 000 hectos et malgré une accélération à l'approche de la date limite, les espoirs de réalisations ne dépassent guère 1,2 mio hecto. C'est regrettable, d'abord pour l'équilibre du marché, ensuite pour la crédibilité des arguments qu'avance la France auprès de Bruxelles pour obtenir des mesures d'exception.