Vin : que d’eau, que d’eau !
Faisant le point sur la conjoncture économique lors de la conférence de rentrée de la fédération des vignerons Indépendants (voir notre édition d’hier) le président Xavier de Volontat a rappellé les prévisions de récolte de vin pour l’actuelle vendange, de l’ordre de 55 millions d’hectos. Pourtant, a-t-il souligné « la récolte n’est assurée que lorsque la vendange est rentrée dans la cave ». Et d’évoquer les conséquences possibles des orages et des pluies torrentielles qui avaient frappé la région Languedoc-Roussillon la veille. Mercredi, l’eau redescendait mais il est encore trop tôt pour évaluer précisément l’étendue des dégâts tant sur le volume de la production dans la région que de la qualité des raisins dans les vignes atteintes par les déchaînements météorologiques. Pour certaines de ces vignes qui commençaient à souffrir, les précipitations excessives de ces derniers jours pourraient avoir des effets positifs sur les rendements. Les prévisions de récolte qui tendaient à évoluer en baisse seraient révisables à hausse, l’augmentation des rendements compensant alors largement la perte subie par les parcelles les plus atteintes. En revanche, la qualité risquerait de pâtir d’une plus grande richesse en jus. Le marché n’a donc pas réagi aux accidents climatiques, son approvisionnement restant, en tout état de cause, largement assuré. La tendance demeure toujours aussi dépressive sur le marché méridional avec des vins de table autour de 2,70 euros le d° hecto, des vins de pays de département aux environs de 36 euros l’hectolitre et des vins de cépages à 50 euros. C’est 30 à 40 % de moins que l’an dernier. La reprise d’activité commerciale observée en août ne s’est, en effet, pas accompagnée d’un redressement des cours.