Un groupe agroalimentaire en lice pour France soir
Jeudi 16 mars, le tribunal de commerce de Lille décidera du nom du repreneur du journal France Soir. On comptait hier sept candidats après le retrait de Georges Ghosn, ex-propriétaire du journal, et l'arrivée en fanfare du sulfureux homme d'affaires israélo-russe Arcady Gaydamak, qui annonçait prématurément dès lundi avoir racheté le quotidien français. Parmi les autres candidats, reste le mystérieux Jean-Raphaël Fernandez, représentant un groupe agroalimentaire, via une société de droit luxembourgeoise ICM. Agé d'une cinquantaine d'année, l'homme d'affaires accompagné de l’avocat médiatique Gilbert Collard a tenu jusqu'à présent à garder le secret sur l'identité de son groupe. Au comité d'entreprise de France Soir qu'il a rencontré la semaine passée, il a juste indiqué intervenir « de la semence à la distribution» et être très présent en Belgique et en Tunisie. Ayant fait des affaires en France, le groupe se serait retiré de l'hexagone depuis longtemps, mais souhaiterait y faire un retour. Au CE de France soir, on a le sentiment que Jean-Raphaël Fernandez voudrait se servir du journal comme un « levier pour revenir en France». De même source, le groupe disposerait de 50 000 ha d'exploitation agricole en Tunisie, pour un chiffre d'affaires de 256 M Eur, employant 750 équivalent temps plein. Malgré le mystère qui entoure cette candidature, le personnel de France Soir ne néglige pas ce repreneur potentiel qui était jusqu'à lundi midi celui qui proposait de reprendre le plus de personnel soit 64 salariés sur les 115 actuels. Jean-Raphaël devrait dévoiler l'identité de son groupe devant le tribunal de Lille jeudi.