Sylaporc : une plate-forme d’approvisionnement
Après la parution de la notice technique charcuterie Label Rouge au JO du 26 avril 2001, les opérateurs disposaient de cinq ans pour se mettre en conformité. C’est donc à partir du 26 avril 2006 (avec un échéancier sur un an) que la notice devenait obligatoire. Le Sylaporc, conscient de la difficulté de certains opérateurs de trouver de la marchandise Label Rouge, a eu une idée intéressante : celle de créer une plate-forme d’approvisionnement. « Il semblerait que, d’un côté des abatteurs découpeurs ne trouvent pas preneur et que de l’autre, des salaisonniers ne trouvent pas de marchandise », s’étonne Jean-François Renaud, président du Sylaporc. Or, depuis cette notice, il est nécessaire de trouver un équilibre de la carcasse dont certains morceaux risquent d’être déclassés.
Mettre en relation l’offre et la demande
D’où l’idée du Conseil d’administration du Sylaporc de mettre en relation l’offre et la demande.
« Chaque lundi, les abatteurs qui le souhaitent nous informent de leurs pièces et de leurs tonnages en stock, précise Marc Pagès, directeur du Sylaporc. D’autre part, les salaisonniers nous communiquent leurs besoins. Nous ne faisons que mettre les uns et les autres en relation, sans ingérence commerciale. » Une lettre a été envoyée à tous les opérateurs pour les prévenir du système et plusieurs moyens sont à leur disposition pour utiliser le service : Internet (sylaporc-appros@wanadoo.fr), téléphone ou fax. Concernant les zones d’IGP, le problème ne se pose pas :
« Certains salaisonniers d’Auvergne n’ont jamais rien demandé à des abattoirs situés à La Pallice qui pourtant sont en zone de production IGP Auvergne », remarque Marc Pagès. Les morceaux concernés sont l’épaule (coupe ronde ou désossée), la longe (avec os ou carré désossé), la poitrine (désossée ou non), la gorge, le gras (gras dur, découenné et bardière découennée) et le foie.
« Notre vocation est de favoriser ce type d’infos,poursuit J.F Renaud. Nous ne nous mêlons pas du commercial et nous ne voulons pas que les pouvoirs publics se méprennent. » Lors de la prise de décision au conseil d’administration, cette proposition n’a soulevé aucune contestation ni de la section porc (production et transformation), ni de la section charcuterie. Reste à savoir l’utilisation qu’en feront les professionnels : « S’il n’y a pas de répondant, c’est qu’il n’y a pas de problèmes et que tout va bien », conclut Marc Pagès en souriant !