Retenons les bons augures
Aux dernières nouvelles, les Français n’ont pas sacrifié la traditionnelle volaille de Noël sur l’autel du principe de précaution. Poulardes, dindes et chapons s’apprêtaient à prendre toute leur place sur les tables des fêtes ; le foie gras aussi, bien qu’on l’ait cru un moment menacé par la médiatisation de la grippe aviaire. Si l’on se rappelle l’ambiance qui régnait il y a deux mois dans les milieux de la production et de l’industrie avicoles, ce retour en grâce est plutôt encourageant. Il démontre que nos concitoyens ont appris des crises précédentes à faire le tri entre menace réelle et danger virtuel. Bien sûr, la partie est loin d’être gagnée et de nouvelles secousses sont à craindre au printemps, avec le retour des oiseaux migrateurs et l’apparition possible de foyers en Europe occidentale. D’accord, la filière volaille va devoir aussi s’adapter dans les années qui viennent à la rigueur de l’accord de Hong-Kong (LM d’hier). Mais la période incite à se tourner plutôt vers des horizons plus dégagés. Par exemple vers cette embellie inattendue de la consommation au mois de novembre constatée par l’Insee, que ni la situation de l’emploi ni celle des salaires ne justifient vraiment. On ne sait pas encore si l’agroalimentaire en a vraiment profité. Formons le vœu qu’en 2006, si la croissance revient, l’alimentation soit dans ses bagages.
NDLR: Les Marchés passent en pagination réduite cette semaine. Toutes les cotations continuent de paraître chaque jour, y compris sur notre site www.lequotidienlesmarches.fr. Prochaine rubrique Agro-Bref : le 3 janvier ; Prochain Journal de la Qualité / Communication : le 9 janvier