Rémy Cointreau maintient la barre haute
En matière d'alcools haut de gamme, les orientations n'ont rien de négatives, et nombreux sont les groupes à en tirer profit. Rémy Cointreau fait partie de ceux-là, avec des résultats annuels publiés lundi qui font la part belle à la croissance. Les ventes de spiritueux ont progressé de 6,7% en 2005-2006, pour atteindre 798 millions d’euros (+4,5% en organique), tandis que sur la même période le résultat opérationnel courant a fait encore mieux avec une hausse de 11,3%, à 141,8 millions d’euros. Pour les amateurs de chiffres, Rémy Cointreau annonce dans son communiqué une marge opérationnelle de 17,8%, qui fera sans doute des envieux dans les secteurs plus grands public. Car le portefeuille de la société est avant tout composé de marques prestigieuses. Dans le cognac, la marque phare du groupe est sans conteste Rémy Martin, qui a le plus contribué à la hausse des ventes. Suivent les liqueurs et spiritueux (Cointreau, Izarra, etc...), sans oublier l'activité Champagne représentée par la marque Piper-Heidsieck. Rémy Cointreau enregistre pour la deuxième année consécutive une forte hausse de ses résultats financiers, conséquence selon le groupe d'un faisceau de facteurs positifs, comme « la montée en gamme des marques clés, ainsi que la poursuite des augmentations de prix», dans un contexte de réduction de la dette, qui s'est amélioré de 91,3 millions d’euros, soit 11%). Le recentrage sur les marques emblématiques s'est traduit au cours de l'exercice écoulé par la cession de Bols (vendu en mars au fond d'investissement Abn Amro Capital pour 210 M Eur), pour un impact estimé à 65 millions d’euros en termes de CA généré. Sur une pente positive depuis plusieurs années, Rémy Cointreau n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. Le groupe a renouvelé pour l'exercice 2006-2007 «une prévision de progression organique à deux chiffres de son résultat opérationnel courant», tout en capitalisant «sur ses marques-clés et sur les principaux marchés du monde, moteurs de croissance».