Pure polémique
Le président de la FNO, Bernard Martin, vient de se faire vivement tirer la toison par la Confédération paysanne. Celle-ci se scandalise que, dans une interview à notre confrère Agra Presse, il ait déclaré que « maintenir le nombre d’éleveurs (ovins) n’est pas une fin en soi… l’important est de maintenir le troupeau et de conserver le marché». Pour la Conf’, Bernard Martin jette ainsi le masque : il a fait « le choix du camp de l’agroalimentaire. » On ne sait pas très bien ce que cela veut dire, mais on suppose que ledit camp est peuplé d’ennemis ourdissant la disparition des producteurs. On ne rira pas de tels slogans, qui viennent d’une organisation agricole représentative, bien implantée dans le milieu des producteurs ovins. Mais c’est inquiétant quand même. Car, compte tenu de la pyramide des âges des éleveurs, la disparition d’un certain nombre (d’un grand nombre ?) d’entre eux est déjà un fait acquis à échéances de cinq ans. Serait-ce un choix infâmant que de souhaiter néanmoins conserver le potentiel de production français dans ce secteur hyper fragile ? La polémique syndicale peut être très amusante, on devrait même lui réserver un jour ou deux dans l’année, pour se défouler. Le reste du temps, on serait sérieux, si l’on peut…