Publicité sur l’alimentation : à ,Bruxelles, la France négocie sans ministres
Vendredi dernier, les ministres de la Santé des 25 se sont mis d’accord pour un encadrement strict des allégations nutritionnelles et santé sur les produits agroalimentaires (lire page 1). Privilégiant l’avis du consommateur, ils ont pris le contre-pied du Parlement européen et se sont ainsi opposés au «lobby » agroalimentaire, notamment français mené par l’Ania. Au sein de ce conseil français, tous les pays étaient représentés par un voire plusieurs ministres… Sauf un. La France faisait figure d’exception avec la seule présence de Christian Masset, représentant permanent adjoint. A l’heure où se tenait le conseil, l’ancien gouvernement était en effet toujours dissous et le nouveau pas encore formé. La présence de Philippe Douste-Blazy (l’ancien ministre), fermement opposé aux messages nutritionnels des industriels, ou de Xavier Bertrand (le nouveau ministre), n’aurait sûrement pas changé la donne, mais ce micmac à la tête de l’État ne doit pas manquer d’irriter l’Ania, fortement engagée dans le dossier et pour qui la décision de vendredi marque un revers important.