Prison ferme pour 7 trafiquants d’anabolisants pour bovins
Sept personnes, reconnues coupables de trafic d’anabolisants à destination d’élevages bovins, ont été condamnées mercredi par le tribunal correctionnel de Rodez à des peines allant d’un an à quatre ans de prison ferme, ainsi qu’à de lourds dédommagements. Huit prévenus, des vétérinaires, éleveurs ou encore chefs d’entreprises, étaient poursuivis notamment pour «importation, vente, détention et distribution de médicaments vétérinaires contenant des anabolisants». Les faits remontent à 1996 lorsque, à l’occasion d’un banal contrôle chez un éleveur aveyronnais, des agents de la répression des fraudes détectent dans l’alimentation animale du clenbuterol, une substance interdite car considérée comme anabolisante. Les gendarmes remontent alors la filière et mettent au jour un vaste trafic d’importation de produits illicites en provenance de Suisse et de Belgique. Un seul des prévenus a été relaxé. Les sept autres ont été condamnés à de lourdes peines. Deux d’entre eux ont écopé de 4 ans ferme et 15 000 euros d’amende. Quatre purgeront 3 ans d’emprisonnement et paieront 15 000 euros. Le 7e a été condamné à un an ferme et 10 000 euros d’amende. En outre, les prévenus ont été condamnés à verser solidairement 20 000 euros de dommages et intérêts à la Fédération de la vitellerie française, 30 000 euros à la Fédération bovine, 30 000 euros à la Confédération paysanne, 15 000 euros au Syndicat national de la nutrition animale, 10 000 euros à des associations de consommateurs, etc. Les avocats des 7 prévenus n’ont pas exclu de faire appel.