Porc : vers une baisse d'un point de TVM
L'Institut technique du porc (ITP) présente, aujourd'hui au Space, les résultats de ses dissections de carcasses. Une nouvelle équation de prédiction du Taux de viande maigre (TVM) a été mise au point. Elle traduit une baisse d'un point de TVM. Son utilisation concerne le capteur gras maigre (CGM) Seydel, le plus répandu des outils de classement, avec environ 95 % des porcs abattus.
La précédente mise à jour remonte à 1996. Depuis cette date, le cheptel français a fortement évolué. Le poids moyen des animaux à l'abattage a augmenté de 7 %. L'emploi du verrat terminal piétrain s'est largement développé. La masse graisseuse des pièces de découpe a davantage progressé par rapport à la masse musculaire. Ainsi, le pourcentage de muscle des poitrines a reculé de cinq points.
Changement de grille
Avec la nouvelle équation, il est possible de mieux prédire le taux de muscle des pièces. Les dissections ont été effectuées sur les quatre pièces principales (jambon, longe, épaule, poitrine) et le filet mignon. Le protocole est issu du programme de recherche européen Eupigclass. « Reste maintenant à obtenir une validation des résultats par la Commission de Bruxelles, précise-t-on à l'Ofival. On l'espère dans les prochains mois, pour une mise en oeuvre début 2006». Pendant ce temps-là, l'ITP poursuit ses travaux sur d'autres méthodes de classement. L'institut doit établir une équation pour la réglette graduée, utilisée dans les petits abattoirs de moins de 200 porcs par semaine, et pour l'Ultra meter. Deux appareils de la société danoise SFK seront ensuite testés en octobre.
Déjà, le Syndicat national du commerce du porc (SNCP) réclame que «l a nouvelle équation du CGM soit appliquée au plus vite dans les abattoirs et dans le classement des carcasses, afin de rétablir la réalité du classement, à savoir une diminution d'un point de TVM». Les abatteurs-découpeurs veulent aussi « qu'une discussion soit engagée avec la production pour établir une nouvelle grille de paiement pour se rapprocher de la réalité du marché et orienter la production vers la demande des clients».