Philippe, François et la Banque Verte
En dépit de cette agitation, Philippe Mangin a répondu aux propositions exprimées dans le rapport du toujours fringant François Guillaume. Il a été sans doute rassuré par l’approche plutôt consensuelle de l’ancien ministre. Philippe Mangin applaudit des deux mains à l’idée d’une Haute autorité de la coopération, « auquel Promocoop avait déjà réfléchi». Les deux hommes divergent cependant sur son bras armé financier qui interviendrait dans la restructuration du secteur. On sait que François Guillaume défend la (judicieuse) idée que cette banque puisse « mobiliser les parts sociales du Crédit Agricole détenues par les coopératives ». Ce qui ne serait qu’un juste retour des choses de la part d’une entreprise « qui s’est construite sur le dos des agriculteurs », a tempêté François Guillaume. Pas question, a répondu Philippe Mangin, pour qui « on ne dispose pas comme cela de ses parts sociales », y compris au Crédit Agricole. Le président de Coop de France privilégie « d’autres modalités pour convaincre ses partenaires financiers ».