Patrick Ducournau
« Les viticultures européenne et française payent leur non-remise en cause. Le copeau est une technique maîtrisée, donnant même de meilleurs résultats que la barrique, au boisé bien plus aléatoire », affirme Patrick Ducournau cette semaine dans Sud-Ouest (19/4) qui a consacré une grande enquête à cette question qui agite depuis une quinzaine de jours la viticulture française. Patrick Ducournau est il est vrai de parti pris : il a fondé la société Oenodev qui dispose de l’une des principales usines de copeaux, située à l’Aire-sur-l’Adour, dans les Landes. « L’arrivée des copeaux, c’est comme casser un rêve dans la tête du consommateur, reconnaît-il cependant. On a construit l’image du produit vin à travers un outil mythique : la barrique. C’est un mensonge et une voie de communication sans issue. On devrait moins mettre en avant les “périphériques” cailloux, terroir ou autres barriques et parler un peu plus du vin lui-même au client final », estime-t-il. De fait, seul 10 % des vins français ont recours au passage en barrique.