Ofival et Onilait ont entamé leur mutation
L’avènement du « pôle » des productions animales, constitué de l’Ofival et de l’Onilait, a un moment intrigué les observateurs. Le communiqué du ministère annonçant la nomination de son directeur semblait mettre à la trappe le terme « office ». Pur changement sémantique, en vérité. « Il y a toujours deux offices et deux conseils de direction réunis dans un établissement », a déclaré hier Yves Berger, qui chapeaute l’ensemble. Le regroupement physique est prévu à Montreuil sous Bois en 2007. Deux sites sont en compétition et seront départagés dans les prochains jours.
Côté gestion du personnel, un projet d’organigramme doit être remis d’ici au début de l’an prochain. Yves Berger a affirmé n’avoir eu « aucune instruction » sur ce point. Les doublons seront supprimés, des départs volontaires interviendront, mais aucun chambardement ne semble à l’ordre du jour. L’Ofival a tenu dans la matinée son premier Conseil de direction renouvelé. A noter, le retour d’un 11e membre en la personne d’Adolphe Thomas, président du Snia. Jean-Michel Leroy remplace Michel Joly chez les JA. Le nouveau président de la FFCB, Gérard Poyer, succède à Jean Mazet. Le conseil a aussi renouvelé à l’unanimité sa confiance en Pierre Chevalier (FNB), pour assumer la présidence de l’office.
« Le fait marquant est l’inquiétude, partagée par l’ensemble de la filière, sur les négociations de l’OMC, celles avec le Mercosur, et sur la baisse de la consommation de viande,a souligné Yves Berger. La crainte est, qu’à l’horizon de dix ans, l’UE devienne dépendante pour la plupart de ses approvisionnements en produits carnés». Elle est en effet déjà déficitaire en viandes ovine et bovine. Le secteur volaille est presque à l’équilibre, mais les baisses de production devraient s’accélérer. Les opérateurs dans le porc risquent d’être emporté par la vague des viandes brésiliennes. « La dernière proposition de Bruxelles s’élève à 160 000 t de Hilton beef,a-t-il révélé. Cela représente 25 % de la consommation des produits nobles en Europe. Par ailleurs, le conseil se demande si l’UE n’est pas en train de se tirer une balle dans le pied avec le bien-être animal ou encore l’écoconditionnalité, alors que les importations ne respectent pas tous ces critères.»