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Nestlé : l’avenir de Perrier en suspens

Hier, quelques heures après la tenue d’un comité central d’entreprise extraordinaire chez Perrier, force était de constater que ni la CGT, ni la direction n’avaient fait un pas en direction l’un de l’autre. Au cœur du conflit se trouve le projet de Nestlé Waters, qui prévoit le départ anticipé à 55 ans de 1 047 salariés d’ici 2007, notamment chez le groupe Perrier qui compte 4 100 emplois.

Hostile à toute suppression d’emploi, la CGT, syndicat majoritaire dans l’entreprise, avait bloqué ce projet en vertu du « droit d’opposition » instauré par la loi Fillon. Excédée par ce bras de fer, la direction de Nestlé Waters France a depuis confirmé son refus de rouvrir des négociations sur son plan de préretraites, tout en déclarant privilégier l’hypothèse d’une cession de l’activité de Perrier. « Nous refusons de revenir à la table de négociations. La CGT doit signifier son « opposition à son droit d’opposition », donner son accord au projet tel qu’il avait été arrêté et ne pas mettre d’obstacles à son application », a déclaré Richard Girardot, président de Nestlé Waters France. De son côté, la CGT, qui parle de « chantage honteux » estime que l’épisode du droit d’opposition « pourrait être un simple prétexte pour justifier d’autres mauvais coups », en référence « au démantèlement de l’ensemble Nestlé Waters France pour mettre les salariés en concurrence ».

Mercredi matin, la CFE-CGC, signataire de l’accord de préretraite, avait appelé la direction de Nestlé Waters et la CGT à la responsabilité en remettant « sur le tapis l’accord de préretraite » pour éviter une filialisation des établissements industriels et du siège ainsi que la vente de Perrier. « On a appelé à la conscience et à la responsabilité les deux grands partenaires, la direction et la CGT pour remettre sur le tapis l’accord de départ en préretraite, c’est notre vœu le plus cher », a déclaré, au cours d’une suspension de séance en fin de matinée, le délégué CFE-CGC Bernard Marcy. Mais finalement, le statut quo est de mise. Un prochain CCE est prévu au mois d’octobre, mais la confirmation par Nestlé Waters de l’hypothèse d’une cession d’activité de Perrier plutôt qu’une reprise des négociations laisse augurer des jours difficiles pour les salariés de l’entreprise.

Rédaction Réussir

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