Melon : le Quercy fête ses dix ans
Au début des années 90, une série de circonstances diverses a poussé les producteurs de melons du Quercy à s’associer : mévente des produits, constat que le melon était vendu plus de 10,00 F/kg en GMS, tandis qu’il était acheté 2 F/kg aux producteurs, prise de conscience de l’image porteuse du Quercy, petit bout de terroir ensoleillé, et de l’influence positive qu’il pouvait avoir sur les ventes… « Nous avons alors effectué un recensement des producteurs de melons des communes du Quercy, sur les coteaux nord de la Garonne, raconte Francis Maurel, premier président de l’association des producteurs de melon du Quercy. Nous étions 1 300 en Tarn-et-Garonne et 300 dans le Lot. 380 d’entre nous se sont regroupés. Au même moment, nous avons appris que les six stations de conditionnement concernées par la production créaient une association de promotion. Nous nous sommes alors réunis pour trouver une marque et essayer de faire le poids face à la concurrence de Soldive et Rouge Gorge, gros producteurs du Nord-Ouest. »
La CCP en 1998, l’IGP en 2004
Regroupée, dès 1997, sous la présidence de Christian Castebrunet, en syndicat interprofessionnel « bâti sur l’engagement et la parité», la filière s’engage ensuite dans une démarche qualité et opte pour une IGP adossée à une CCP. La zone de production commence alors à être reconnue officiellement. La CCP est obtenue en 1998, l’IGP en 2004. « En 1998, 14,6 % des consommateurs connaissaient la marque Melon du Quercy (en test de notoriété assistée) et ils étaient 17,4 % en 2004, il s’agit de la première marque reconnue au niveau national», souligne Bernard Borredon, actuel président du syndicat. Il faut dire que la filière est particulièrement performante dans sa politique de communication (manifestations locales, salons professionnels, animations en magasins, PLV, panneaux routiers délimitant la zone de production, habillage de semi-remorques…)
Ainsi, en dix ans, les surfaces de production de toutes les régions ont reculé, sauf dans le Quercy où elles ont progressé de 9,6 % pour seulement 229 melonniers agréés. Aujourd’hui commercialisée par trois stations expéditrices (Boyer, CAPEL et Planavergne), la production s’est élevée à 15 929 tonnes en 2006 dont 10 158 tonnes certifiées Melon du Quercy.
La zone a tout de même perdu 100 ha, entre 2000 et 2006, mais le CA s’étant stabilisé depuis deux ans, les surfaces devraient progresser légèrement en 2007, d’autant que 620 000 euros ont été investis, depuis juillet 2005, dans le développement de la production, dont 250 000 euros d’aide attribuée par le Conseil régional de Midi-Pyrénées.