Les syndicats ont invité les fournisseurs au «bon goût»
La capitale de la gastronomie a accueilli les 19 et 20 avril le salon « Bon Goût » à l’Espace Tête d’Or de Villeurbanne. Organisé par La Nouvelle Vie Ouvrière (NVO), l’hebdomadaire de la CGT, ce premier salon dédié à la restauration collective d’entreprise se voulait à la fois une étape dans la réflexion sur un aspect important de la vie du salarié ainsi qu’une aide concrète aux élus des Comités d’Entreprises (CE) confrontés aux questions de la gestion de la « cantine ». « L’idée nous est venue lors du dernier salon des comités d’entreprise où nous avons remarqué qu’il y avait un sérieux manque d’information sur ce thème » explique Jean-Luc Destrem, commissaire du salon.
Un marché de 580 millions de repas
Ouvert à toutes les organisations syndicales, « Le Bon Goût » a proposé des rencontres informelles entre les élus des CE et des professionnels de la restauration. Une quarantaine d’exposants, dont plusieurs poids lourds a représenté la filière, avec la présence d’Avenance, Sodexho, Accor Service, Eurest, Nestlé, Panzani, Kronenbourg, Miko, Perrier, Ede Ruy, Davigel... 7 grands débats ont rythmé les deux jours du salon : les finances et la restauration d’entreprise, la sécurité alimentaire, la formation et la qualification des salariés du restaurant, du producteur au consommateur : commerce équitable et développement durable, les choix de gestion des CE (directe ou concédée), la restauration collective comme un enjeu social et économique et la santé dans l’assiette.
Parallèlement à ces conférences, un marché paysan de 25 producteurs a été organisé. Pour aller encore plus loin dans l’information auprès des élus des CE, la CGT voudrait créer d’ici 2006 des assises nationales sur la restauration collective d’entreprise mais aussi mettre en place une structure permanente pour assurer la formation des élus et assurer un lien avec le monde paysan. Une telle initiative permettrait de mieux gérer le marché de la restauration d’entreprise qui représente en France, avec 580 millions de repas chaque année pour une valeur estimée à 3,35 milliards d’euros, le troisième secteur de la restauration collective après la santé et l’enseignement.