Les profils nutritionnels réapparaissent à Bruxelles
Ecartée lors de la première lecture de la proposition de règlement de la Commission Européenne, la question des profils nutritionnels a été adoptée lundi par la commission de l'Environnement du Parlement Européen. Cet article qui prévoit l'indication du profil nutritionnel lorsqu'un fabricant souhaite mettre en avant un des composants comme argument de vente doit encore être soumis au vote au Parlement en session plénière. D'ici là, les tractations seront nombreuses pour obtenir les faveurs des parlementaires. Dans le même temps, la commission de l'Environnement a réintroduit le dispositif de procédure d'enregistrement pour les allégations nutritionnelles. En dehors d'allégations décidées et définies par Bruxelles (sans sucre, pauvre en graisses…), les fabricants pourraient être amenés à justifier toute nouvelle allégation santé avant de pouvoir l'utiliser. Le Bureau européen des unions de consommateurs, favorable au profil nutritionnel, s'est réjoui hier de la « légère progression » des débats, qui reste toutefois « insuffisante ». Selon son directeur « dans le cas des profils nutritionnels et de l'autorisation, la Commission et le Conseil sont du bon côté. Nous espérons que le Parlement joindra sa voix aux leurs en deuxième lecture ». Le parcours législatif de ces dispositions n'est en effet pas terminé. Le projet de règlement européen sera soumis à un vote en session plénière devant le Parlement européen, à la mi-mai. Si ce dernier souhaite conserver la première version du texte (qui exclut les profils nutritionnels) le différend sera alors réglé entre le Parlement et le Conseil par une procédure de conciliation.