Les éleveurs ont le Brésil à l’œil
L’assemblée de la FNB (Fédération Nationale Bovine) qui se réunira les 9 et 10 février sous la présidence de Pierre Chevalier, aura plus à débattre de l’avenir que du présent. Les AG des dernières années avaient été dominées par la conjoncture du moment, après un enchaînement de crises majeures, de l’ESB à la canicule. Le marché a fini par surmonter ces catastrophes et, aujourd’hui, les quelques sautes d’humeur habituelles de la tendance mises à part, les problèmes commerciaux ne perturbent pas l’économie du secteur. La modicité de l’offre est à l’origine de la fermeté des prix, aussi bien en vaches qu’en jeunes bovins, et les dernières prévisions de l’Institut de l’Élevage promettent une offre de femelles encore en réduction en 2005. L’assemblée de la FNB se consacrera donc surtout aux sujets à moyen, voire long terme. Et plus particulièrement aux stratégies à mettre en œuvre dans cette période de transition avec la nouvelle PAC, à travers les dossiers du découplage, notamment du découplage total chez certains de nos partenaires, ou de la conditionnalité. L’assemblée de la FNB réfléchira ainsi sur la façon d’organiser la filière pour maintenir, dans ce contexte nouveau, le niveau de la production bovine nationale. Et définira sa stratégie devant la menace de l’OMC et des négociations bilatérales. En un mot : que soient rigoureusement encadrées les conditions d’accès à l’UE de la viande bovine des pays tiers, particulièrement d’un Brésil très (trop ?) conquérant.