Les concentrations d’ammoniac revues à la hausse
Les concentrations très polluantes d’ammoniac, dues principalement à l’intensification de l’agriculture, ont été sous-estimées dans l’hémisphère nord, selon des observations satellitaires interprétées par des chercheurs dans la revue Nature Geoscience publiée dimanche. L’interféromètre atmosphérique de sondage infrarouge (Iasi) du satellite MetOp a permis de dresser la première carte globale des sources d’ammoniac. Les régions nouvellement mises en évidence sont notamment les vallées du Po (Italie) et de l’Ebre (Espagne), les régions de San Joaquin en Californie et de Snake River Valley dans l’Idaho, ainsi que la vallée de la Ferghana en Ouzbékistan. L’ammoniac atmosphérique est notamment émis par les déjections du bétail (39 %) et les engrais à base d’ammoniac (17 %). Il représente « presque la moitié de l’azote réactif relâché dans l’atmosphère, et joue un rôle important dans l’acidification et l’eutrophisation de nos écosystèmes », relèvent les scientifiques.