Les Chambres d'agriculture engagent leur réforme
« Il faut abandonner la Pac pour une politique agroalimentaire, territoriale et agricole » a affirmé Luc Guyau, président de l'Association des chambres d'agriculture, mardi soir, à l'occasion de la présentation de ses vœux à la presse. Cette nouvelle dénomination permettrait de replacer davantage le consommateur au cœur des préoccupations. « Ce n'est pas toujours le consommateur qui en a profité jusque-là», a-t-il précisé. Par ce biais, l'APCA pense qu'il serait plus facile de défendre le droit d'assurer une part importante d'auto approvisionnement des marchés intérieurs de l'UE pour des raisons de sécurité alimentaire et sanitaire. Si le consommateur doit être remis au cœur de la Pac, Luc Guyau estime aussi que les Chambres d'agriculture doivent se réformer pour répondre aux nouvelles attentes des agriculteurs. Après deux jours de réflexion en décembre à Tours, l'équipe de l'APCA a décidé de ne pas attendre les échéances électorales (entre le 15 janvier et le 28 février 2007) pour réformer son mode de fonctionnement. L'idée principale est de réduire les coûts en mutualisant à partir de septembre 2006 les ressources aux niveaux administratif, technique, informatique... des 115 établissements publics qui emploient 8400 salariés. « Nous allons mettre en place une centrale d'investissement», a lancé Luc Guyau. L'APCA devrait concevoir des outils pour réduire les charges dans les exploitations. Enfin les Chambres vont redéfinir leurs priorités, former leurs collaborateurs en conséquence et mieux communiquer sur leurs actions.