Le marché du sucre est déstabilisé.
Pour la première fois depuis 20 ans du sucre est proposé à l’intervention ce qui suggère une surproduction incontrôlée, du plus mauvais effet alors qu’on est en pleine discussion sur la réforme de cette organisation des marchés. La Commission veut-elle se préparer une meilleure position de négociation en laissant déborder les stocks ? En tous cas elle n’a pas pris assez au sérieux les informations transmises au début de la campagne 2004/05 sur l’abondance de la récolte et elle n’a pas pris les mesures qui auraient été nécessaires, déclassement et diminution des quotas. On a appris au comité de gestion que 48 000 t de sucre sont proposées à l’intervention en France. Une quantité équivalente devrait suivre en Belgique, et l’Italie discute d’une intervention possible. Les restrictions à l’exportation et les stocks mal connus apportés par les nouveaux adhérents sont également en cause. La Commission a organisé la semaine dernière une rencontre avec les gouvernements pour établir un bilan clair des approvisionnements en sucre. Sur la réforme de l’OCM sucre, M-F Boel a pris contact avec la ministre britannique Margaret Beckett sous la présidence de laquelle la réforme du règlement sucrier devrait être bouclée à l’automne prochain.