Le marché de Rungis accentue la pression côté marketing
A la demande de la Semmaris, TNS Sofres a effectué en novembre dernier un sondage auprès d’un échantillon représentatif de l’ensemble de la population française. Cette enquête était destinée à apprécier la notoriété du marché international, mais aussi la connaissance et l’appréciation détaillée de son image. L’enjeu? Valider le travail de marketing que le marché a développé depuis quatre ans, dont l’une des réalisations est la campagne d’affichage dans le métro parisien au printemps dernier. Une première enquête similaire en 2001 avait été primordiale pour le lancement de cette politique.
Force est de reconnaître que les résultats de l’enquête sont particulièrement flatteurs pour le marché. Ainsi, en réponse spontanée, 81 % des Français associent le mot Rungis au marché international. La notoriété est très forte et de surcroît en progression depuis 2001 (+ 3 points). Ce qui frappe surtout, c’est la légère progression de notoriété mais plus encore d’image auprès des cibles jeunes. Celles-ci étaient en effet en retrait. Les traits d’image qui sont attribués au marché international « collent » parfaitement à ce que Rungis entend faire passer comme message : la confiance et la qualité semblent bien être comprises dans l’opinion publique et cela tout aussi bien pour les hommes, les produits, les services ou les infrastructures du marché. Il faut aussi noter qu’aux yeux de bon nombre d’interviewés, Rungis est une caution en matière de sécurité alimentaire. Dans le contexte actuel, où le public est extrêmement sensible à ce sujet, on appréciera cette reconnaissance à sa juste valeur.
Forte notoriété et reconnaissance du public
Marc Spielrein, p-dg de la Semmaris, se félicite de ces résultats. « Il s’agissait de vérifier le travail effectué depuis quatre ans au près du consommateur final, qui reste, pour nous, le juge de paix. Le travail a porté ses fruits, confie-t-il, Nous avons privilégié une réflexion stratégique au niveau du produit, du client et du circuit de distribution. Nous avons ainsi vu la progression régulière du nombre de clients immatriculés depuis 2000, entre 300 et 500 par an » Pareillement, le marché a élargi sa clientèle à l’international. « Je crois qu’il faut aujourd’hui poursuivre la réflexion sur la manière d’intégrer les autres Min à cette dynamique, explique Marc Spielrein, Je considère que dans une période de globalisation comme celle que nous vivons, la notion de réseau doit être développée même si le modus operandi est particulier pour les marchés de province, ne serait-ce qu’en terme d’identification des circuits de distribution.»
En tous cas, Rungis ne se repose pas sur ses lauriers. La campagne de communication sera renouvelée au printemps prochain. Le marché veut aussi prendre l’initiative vis-à-vis du public scolaire (de préférence lié à la filière agroalimentaire) en développant des produits spécifiques de type kits pédagogiques. Un effort sera aussi porté sur l’export (présence sur les rendez-vous internationaux) et un colloque d’importance sera organisé dans l’année. Thème retenu : le contenu matière des repas et la gestion des approvisionnements, enjeux majeurs pour la RHD, une cible privilégiée de Rungis.