Le lisier de porc, c’est l’avenir
Du carburant à base de lisier de porc, il fallait y penser. Le groupe porcin américain Smithfield Foods a mis au point dans son pays d’origine un procédé de collecte et de transformation des déjections animales de 100 000 porcs. En fin de cycle, « le biocarburant le moins cher du monde » est utilisable dans les moteurs diesel actuels, a expliqué Jean Quentin, président de Jean Caby, la filiale de l’américain, pendant le forum Agriculture et Société qui s’est tenu à Brest. Son groupe a investi 20 millions d’e dans l’Utah pour collecter par canalisations le lisier de porc, puis l’acheminer vers une unité de méthanisation. Après liquéfaction du méthane, celui-ci rejoint par train le Texas voisin où il est mélangé à des graisses d’origine animale ou végétale, à raison d’un litre de méthanol pour 7 litres de graisses. Selon M. Quentin, Smithfield extrait chaque jour 20 tonnes de méthanol. Le président de Jean Caby aurait l’intention d’ouvrir dans les prochaines semaines le débat sur l’opportunité de valoriser ce potentiel énergétique. Cependant, la méthode de production de ce bio carburant ne tient que si la collecte du lisier se fait de façon très rationnelle. 65 kms de canalisations courent dans le désert entre les fermes à cochons de Smithfield Food. Il faudra utiliser une autre méthode en Bretagne.