Le « Larzac » sud-coréen de José Bové
Cela devient de plus en plus difficile de faire parler de soi, même quand on s'appelle José Bové. Après Hong-Kong, et avant que son nom ne réapparaisse dans la liste des présidentiables, l'ancien leader de la Confédération paysanne s'est trouvé une nouvelle cause lui permettant d'exister médiatiquement. Le 14 janvier prochain, il ira, avec une poignée de militants, manifester devant l'ambassade de Corée du Sud à Paris. But de la manif : protester contre le projet d'extension du camp militaire américain de Humphrey, qui doit conduire à l'expropriation d'agriculteurs sud-coréens. Nul doute que cette manifestation soit décisive dans cette affaire et que, impressionnés par quelques pancartes et slogans, les Etats-Unis reculent en désordre. L'ambassade se trouve rue de Grenelle, à deux pas des ministères, un quartier très pratique pour organiser une manif, sans jamais aucun CRS ni fonctionnaires des RG, comme chacun sait. La manif rue de Grenelle, c'est un peu comme pour un match de catch : avant, il faut déposer les résultats à la préfecture. Ca tombe bien, la résidence du préfet est dans la même rue…
