Le groupe Bongrain résiste à la crise
Pendant que les producteurs de lait rencontrent des difficultés croissantes de rémunérations, notamment avec le lait de consommation, le groupe fromager Bongrain affiche une santé de fer avec un accroissement des ventes de 3,1 %. Le chiffre peut paraître modeste dans l’absolu, mais il est conséquent en volume puisqu’il permet au groupe d’enregistrer un CA de 4,128 Mds Eur en 2004. Le résultat d’exploitation augmente de 6,3 % par rapport à 2003 tandis que le résultat net gagne 6,9 % à 69,7 M Eur, traduisant une bonne amélioration des marges. « La marge d’exploitation des activités de produits de grande consommation a bien résisté en 2004 et celle des activités industrielles et de gastronomie s’est améliorée » a expliqué le groupe, lors de la présentation de ses résultats, pour qui la progression des volumes sur la plupart des marchés, ainsi que des améliorations de la compétitivité, ont compensé les effets de l’euro et de l’accroissement de nombreuses charges d’exploitation. La situation financière a bénéficié pleinement des acquisitions effectuées en 2003, tandis que le périmètre de consolidation des produits de grande consommation s’est accru des activités des sociétés Edelweiss, Milex et Mleko Produkt. Les ventes de PGC, qui se sont globalement améliorées au 4e trimestre, ont néanmoins baissé en France. Mais la répartition des ventes à l’étranger (53,4 % du CA réalisé hors des frontières en 2004 contre 50,7 % en 2003) permet à Bongrain d’évoluer positivement. Sur l’ensemble de l’année 2004, l’Europe de l’Ouest, les Amériques ainsi que l’Australie ont connu un bon niveau de croissance, grâce aux marques leaders du groupe (Caprice des Dieux, Fol Epi, Saint Moret, ou encore Bresse Bleu, en France, Géramont en Allemagne, Chavrie aux Etats-Unis, ou Santa Rosa en Argentine). Les dirigeants du fromager ont évoqué les perspectives 2005, précisant que « la force des marques, la qualité des produits » devraient conduire à résister dans un contexte peu favorable, notamment en France.