Le bœuf irlandais monte en puissance en France
Après la réussite de plusieurs marchés tests, le bœuf irlandais passe à la vitesse supérieure. Son offre va s’élargir dans les prochains mois en grandes surfaces, assure le Bord Bia. « L’Irlande entend profiter des nouvelles opportunités sur le marché français, en situation de déficit », affirme Jim O’Toole, directeur à Paris de l’agence de promotion des produits irlandais. Son objectif est de retrouver des volumes équivalents à ceux des années 90, soit 50 000 tonnes de bœuf exportées vers l’Hexagone contre 27 000 tonnes attendues en 2004.
« 36 % des consommateurs ont acheté le produit après un mois de disponibilité en rayon, souligne-t-il. C’est un très bon résultat, sachant que les distributeurs veulent 45 % au bout de six mois ». La dernière phase de test s’est achevée en octobre dernier. Au total, 600 clients ont été interrogés depuis l’automne 2003, dans trois enseignes nationales des régions parisiennes, Nord, Est, Sud et Rhône. En parallèle, une campagne d’information est menée auprès des 10 000 bouchers de toutes les GMS. La moitié d’entre eux a déjà reçu « Le petit livret vert du boeuf d’Irlande », présentant la filière bovine du pays. Les autres seront livrés avant la Saint Patrick, du 17 mars 2005. Cette action de marketing direct est soutenue par une campagne de publicité dans la presse professionnelle des secteurs distribution et restauration.
Club de chefs étoilés
Le Bord Bia annonce aussi la création du Chef’s Irish Beef Club, réunissant des chefs européens étoilés. Les premiers pays concernés sont la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Le but : atteindre une cinquantaine de membres. Le chapitre français est présidé par Jean-Paul Jeunet, du restaurant éponyme à Arbois. Ses trois autres membres fondateurs sont Patrick Gauthier (La Madeleine à Sens), Louis Grondard (Drouand à Paris) et Philippe Pentecôte (Le relais de Sèvres, à Paris).
Concernant la viande ovine, l’année 2004 a été marquée par la plus grande campagne de promotion jamais menée sur l’agneau irlandais. « Des barquettes avec films transparents pré-imprimés ont permis d’accroître la visibilité des produits, estime Jim O’Toole. Les réactions des distributeurs et des consommateurs sont très positives». L’agneau irlandais a fort à faire. Il doit faire face à la concurrence à bas prix de la Nouvelle-Zélande, dont les livraisons en produits frais ont augmenté de 30 % en 2004, selon le Bord Bia.