L'Ania s'oppose au fonds national de promotion de la nutrition
Il fallait s'y attendre : le fonds national de promotion de la nutrition (FNPN) proposé dans le rapport de Serge Hercberg en vue de la préparation du PNNS 2 n'est pas du goût de tous. L'association nationale des industries alimentaires (Ania) a réagi jeudi dans un communiqué pour affirmer son « total désaccord avec certaines recommandations figurant dans ce document», pointant directement du doigt le fonds qui impose une cotisation annuelle obligatoire pour les entreprises. « Cette mesure coercitive serait perçue comme une taxe supplémentaire dans un contexte économique déjà très difficile pour les industriels, et alors même qu'ils sont de plus en plus nombreux à s'engager volontairement dans des actions importantes de prévention et d'amélioration constante de l'offre alimentaire, de la qualité et de la diversité de leurs produits », se défend l'Ania.
L’Ania veut utiliser toute sa force de persuasion
L'association affirme avec force qu'elle sera très vigilante lors de l'élaboration du plan d'actions du PNNS 2 par Xavier Bertrand au cours des prochaines semaines. Notant avec satisfaction la volonté du ministre de consulter les différentes parties concernées, et en particulier les industriels de l'agroalimentaire, l'Ania pèsera de toute sa force de persuasion pour convaincre le ministre d'éliminer cette proposition. Une décision délicate cependant puisque le fonds, voué à financer toutes les actions du PNNS 2, représente la pierre angulaire du rapport Hercberg.
Anticipant ce fonds, l'Ania a pour sa part récemment créée la fondation « Alimentation et vitalité », destinée à promouvoir l'équilibre alimentaire à travers la réalisation et le soutien d'actions concertées très concrètes. Elle espère que la fondation sera reconnue d'utilité publique et que les pouvoirs publics s'y associeront en tant que partenaires.