L’agriculture d’après-demain
La FNSEA a consacré son dernier congrès aux activités non-alimentaires issues de l’agriculture. Au-delà des biocarburants ou de la biochimie, les voies d’avenir ne manquent pas dans ce domaine. La lecture de la presse de vulgarisation scientifique suffit à s’en convaincre. Que faut-il espérer dans cette agriculture d’après-demain ? Que l’on y extraie par exemple de la vanilline, le composé aromatique normalement extrait des gousses de vanille, de … la bouse de vache. Un scientifique japonais y est parvenu, en cuisant et pressurant des bouses. Il y aurait paraît-il un débouché dans ce sens, pour aromatiser certains produits non-alimentaires justement. D’autres chercheurs, israéliens ceux-là, sont parvenus de leur côté à mettre en évidence que le lait de chameau permettait de lutter contre certaines allergies graves, dont l’allergie liée au lait de vache. De là à introduire le chameau sur le plateau de l’Aubrac comme d’autres veulent réintroduire l’ours dans les Pyrénées, il y a évidemment un pas que l’on se gardera de franchir, ne serait-ce que pour le bien-être que mérite ce noble mammifère. Plus prometteurs en revanche sont ces travaux scientifiques britanniques menés par un certain Mark Spigelmann, de l’University College of London. Selon ce chercheur, pour éradiquer les maladies mortelles sévissant dans les hôpitaux, il vaudrait mieux qu’on s’y lave les mains avec … du yaourt, plutôt qu’avec du savon et des antibiotiques. On a déjà le slogan : le lait préserve votre santé ! Ces expériences en cours, sur lesquelles nos confrères de Science et Vie sont revenus ce mois-ci, ne sont que des exemples de ce qui pourrait se faire demain. Transmis à la FNSEA, pour son congrès de 2010.