La vache qui rit et celle qui fait peur
Sergio Silva do Amaral, ambassadeur du Brésil en France, a d’autres idées sur le sujet. Ce dernier, qui participait la semaine dernière aux 3es rencontres annuelles de l’IFRI sur l’agriculture crût pouvoir prendre le contre-pied de la campagne anti-Mercosur. Les groupes français, volaillers et sucriers, ont transformé depuis longtemps leurs craintes en opportunités en allant s’implanter eux-mêmes sur place, a-t-il rappelé. Et à propos du « désarmement» des subventions agricoles programmé par l’OMC, il a martelé que les « vaches européennes» recevaient en moyenne 2 dollars par jour soit une somme supérieure aux revenus de plus de 50% de la population mondiale. Et de conclure qu’il comprenait mieux à la lumière de ces chiffres la présence sur notre territoire de nombreuses « vaches qui rient». Il est vrai ques les sans-terre brésiliens, eux, n’ont pas si souvent l’occasion de rigoler.