La pêche au thon se concentre en Bretagne
La Cobrecaf, premier armement français à la pêche au thon tropical a baptisé, mardi à Concarneau (Finistère) « Glénan », un thonier senneur de toute dernière génération. Long de 84 mètres, il a été pensé pour économiser jusqu’à 20 % de carburant de moins que ses prédécesseurs. Il remplace le plus ancien thonier de la flotte Cobrecaf, forte de 9 unités. Avec 25 hommes d’équipage à bord, il peut ramener dans ses filets près de 1 000 tonnes de thon par marée de 50 jours. Cette unité conçue pour fonctionner jour et nuit dans l’océan indien, à partir d’un port-base situé aux Seychelles a coûté 21 millions d’euros. Le chantier naval Piriou (Concarneau) sortira les deux autres unités dans le courant 2006. L’armateur, Jacques Kühn a expliqué lors de son discours que le baptême du « Glénan » marque l’ouverture nouvelle ère pour Cobrecaf.
Dans le monde de la pêche thonière, « en rapide évolution (…), les mots d’ordre sont concentration, intégration verticale, internationalisation et mondialisation », a souligné l’armateur. Cobrecaf a confié il y a quelques mois l’armement à la pêche de ses 9 thoniers (Cobrepêche) à un autre armement concarnois, CMB Armement qui gère également la flotte du GIE France Thon. Au total avec 18 thoniers, l’ensemble pèse 130 000 tonnes de thon par an. Le processus d’intégration verticale concerne la commercialisation – une société unique : Sovetco –, le transport et la logistique pour acheminer, via 5 cargos affrétés en permanence la production jusque dans les conserveries du monde entier. Cependant cette organisation ne peut être efficace sans « le maintien (…) d’une protection du marché européen des conserves (…) pour compenser les distorsions de concurrence», a plaidé Jacques Kühn.