La Mère Brazier jette son tablier
La rumeur courait à Lyon depuis quelques mois mais c’est maintenant chose faite. Jacotte Brazier, a vendu le restaurant familial que sa grand-mère avait fondé et réussit à classer parmi les meilleures adresses de la gastronomie lyonnaise. Les repreneurs sont Philippe Bertrand, un Lyonnais de 45 qui a effectué ses études à l’école Hôtelière de Chambéry et fait l’essentiel de sa carrière aux Etats-Unis et Bob Tosh, un Américain de 37 ans qui n’est pas étranger à la profession puisqu’il détient un diplôme de Barman. Le montant de la transaction s’élèverait à 500 000 euros, mais les nouveaux gérants comptent également investir dans la rénovation de l’établissement. Avec la disparition de la Mère Brazier, c’est tout un pan de la gastronomie lyonnaise qui s’éteint. Elle avait été le premier chef à obtenir deux fois 3 étoiles au Guide Michelin en 1933 pour ses restaurants de la rue Royale à Lyon et du Col de la Luère. Des générations de cuisiniers suivront ses enseignements. C’est le cas de Paul Bocuse, Bernard Pacaud et même de Philippe Bertrand, le repreneur, qui a débuté chez elle. Le restaurant de la Mère Brazier devrait conserver son nom et ses origines puisque les gérants ont déjà affirmé qu’ils souhaitaient maintenir l’esprit des Mères lyonnaises. Outre la reprise du fonds de commerce, Philippe Bertrand et Bob Tosh ont acquis le droit d’exploiter la marque Brazier. Ils devraient développer dans les prochains mois une gamme de produits dérivés pour l’export : arts de la table, plats cuisinés… Enfin, côté cuisine, le flambeau devrait être repris par un chef lyonnais qui a déjà officié auprès de maisons renommées comme Léon de Lyon ou la Rotonde et dont l’identité est tenue secrète jusqu’en septembre.