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La France de l’origine renforce ses liens internationaux

Les produits AOP-IGP étaient réunis sur un même stand au Sial. Les professionnels ont profité de cette occasion pour nouer des contacts avec leurs homologues du monde entier.

Le stand de l’Association Française des Indications Géographiques au Sial, cofinancé par la Commission Européenne et orchestré par la Sopexa au Sial, a vu défiler près de 500 visiteurs de tous horizons et de toutes nationalités. Ce qui montre que les Indications Géographiques interpellent toutes les strates professionnelles concernées par l’origine et la qualité des produits. « Qu’est-ce qu’une IG, comment l’obtenir, quelle différence entre IGP et AOP, à quoi servent-elles, combien y-en-a-t-il, où trouver des informations, quels types de produits, qui est l’AF-IG, quel rapport avec l’Inao ? » Autant de questions que se posent des entreprises, des groupements, des exportateurs, des professeurs, des institutions, qui ont entendu parler des indications géographiques (IG) mais pour lesquels ces signes restent encore un mystère. C’était bien l’objectif de l’AF-IG qui regroupe 32 IG, dont 19 participent au programme de promotion européen : Promouvoir les produits et informer sur le signe qui les accompagne.

« Je pense que les professionnels de tous bords qui sont passés sur le stand ont été étonnés très positivement de notre stand, tant par son architecture que par ses visuels, se félicite Gérard Delcoustal, président de l’AF-IG. Ce moment intense de communication a permis de montrer qu’il existe un réel intérêt pour les AOP et les IGP, mais a démontré, le manque de connaissance du système et de son fonctionnement ». C’est aussi l’avis de Marc Pagès, directeur de Fil Rouge dont la section IG était représentée sur le stand : « Cette participation au Sial est une bonne initiative et nous avons pu faire de la relation globale. Nous n’étions pas là pour vendre des produits, mais expliquer le fonctionnement du système. À nous de l’adapter maintenant aux différents publics des salons prévus en 2007 dans le cadre du programme européen Les prochains rendez-vous : Sirha, SIA, Salon de l’agriculture Aquitaine».

Des contacts avec les Italiens

La diversité internationale des visiteurs a aussi montré que ce système, bien au-delà des Etats membres, intéresse l’ensemble des pays tiers. Pour preuve le nombre important de représentants d’Inde, du Japon ou des Etats-Unis. Cette présence au Sial a notamment permis de découvrir certaines usurpations encore inconnues jusqu’alors, telle celle du haricot Tarbais, produit pourtant peu connu sur la scène internationale, aux Etats-Unis. L’opération a aussi favorisé la concrétisation de contacts européens notamment avec l’Italie, premier producteur d’IG en Europe, par le biais de l’AICIG, association des consortii de produits italiens, qui montre bien la nécessité de l’union des producteurs d’IG européennes. « Les contacts qui se sont établis sur le stand montrent que la situation est propice à tisser des liens étroits avec des partenaires européens partout où il existe une représentation fédérée, constate Marc Roose, directeur de l’IGP foie gras du Sud-Ouest . Mais ils montrent aussi le bien fondé de la politique des AOP et des IGP »

La mise en place du nouvel Institut de l’origine et de la qualité était, bien entendu, au centre des préoccupations des professionnels sur le stand de l’AF-IG. Alors que le comité III (produits agroalimentaires) reconnaissait deux nouvelles AOC, l’agneau des prés salés de la baie de Somme et l’huile de Provence, les noms des présidents des futurs comités commencent à circuler, mais doivent être pris avec modération. Ainsi, on parle de Gérard Boesch (Alsace) pour les vins, de Jean-Charles Arnaud (Comté) pour les produits laitiers, de Charles Perraud (sel de Guérande) pour le Conseil agrément et contrôles, et de Jean Laurens (Chambre Agriculture de l’Aveyron) pour le comité des IGP, Label Rouge et STG. « N’oublions pas que ce sont les ministres qui nomment, commente le ministère de l’Agriculture, alors un peu de calme !»

Mais ce qui inquiète par-dessus tout les professionnels c’est de savoir s’ils auront les moyens de leur politique et si l’Inao pourra fonctionner avec des budgets suffisants pour travailler. Les professionnels ont d’ores et déjà fait part de leur inquiétude à l’idée que le gouvernement fasse machine arrière sur ses engagements.

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