La filière porc de l’Ouest s’organise autour d’ARCA
Le groupe coopératif Porcial-Laurial (Cholet, Maine-et-Loire) et l’Union de coopératives ARCA (Saint-Armel, Ille-et-Vilaine) vont mettre en commun l’ensemble de leurs activités de production, d’abattage et de transformation de porcs (lire LM de mardi). L’ensemble représentera un potentiel de 2,8 millions de porcs de 1 700 producteurs situés entre l’est de la Bretagne, les Pays de la Loire et le Poitou-Charentes. Le tonnage atteindra 120 000 t pour un CA de 400 millions d’euros et 900 salariés.
« A partir du 1er mai, ARCA va s’ouvrir à Porcial-Laurial, puis dès le 1er janvier 2007 l’union se constituera en une seule organisation de producteurs. Un nouveau nom lui sera donné dans les deux ans», explique Didier Moulin, directeur général d’ARCA et du futur ensemble. Déjà à la tête d’une solide filière -2,250 millions de cochons produits par an-, ARCA ressentait « un déséquilibre entre la production et la commercialisation ». En effet, ARCA contrôle un abattoir à Saint-Maixent dans les Deux-Sèvres et détient le tiers du capital de Gâtine Viande (La Guerche de Bretagne, Ille-et-Vilaine) avec son partenaire distributeur, Intermarché. Il possède également 12 % du capital d’Abéra (Ille-et-Vilaine) et une participation minoritaire chez Mayenne Viande. Mais dans les Pays de la Loire, rien.
Ces actifs industriels manquants, c’est Porcial-Laurial qui les apporte. La coopérative exploite un abattoir dimensionné à 6 500 porcs/semaine à Cholet. Selon Didier Moulin, l’unité traite 65 % des porcs de Porcial-Laurial. Pour autant, aucun plan d’investissement n’est pour l’heure envisagé par les deux partenaires -ARCA achève à Sant-Maixent un investissement de 3 millions d’euros en UVC. Ils souhaitent d’abord procéder à l’intégration des équipes dans le but de constituer une filière « au service de l’éleveur ».
Complémentaires géographiquement, ARCA et Porcial-Laurial le sont aussi par leur offre. ARCA fournit en exclusivité Intermarché, travaille en FQC avec Carrefour, vend des jambons sous IGP Jambon de Bayonne et représente 70 % du marché français du porc bio. Porcial-Laurial évolue à peu près dans le même registre. Les partenaires adressent un signal à ceux qui souhaiteraient « nouer des liens de complémentarité et de synergie» avec le nouvel ensemble.