La CP enfonce le clou contre les intégrateurs de volaille
La Confédération paysanne devait demander mercredi soir au ministre de l’Agriculture de faire appliquer une loi obligeant les industriels à verser une rémunération minimum aux aviculteurs avec lesquels ils sont sous contrat d’intégration. Cette requête fait suite à la décision le 4 juin du tribunal des référés de Quimper, donnant raison à huit aviculteurs sous contrat d’intégration avec Doux qui contestaient la baisse par le numéro un européen de la volaille de leurs rémunérations. « Nous demandons que l’Etat revienne de façon rétroactive sur les aides versées aux groupes de volailles qui n’ont pas respecté la loi pour que tous les éleveurs sous contrat puissent être remboursés », a expliqué René Louail, porte-parole du syndicat. Quinze nouveaux éleveurs sous contrat avec Doux auraient mis par courrier le groupe en demeure de leur « reverser » dans les huit jours l’argent ponctionné selon eux indûment par le numéro un de la volaille en Europe. Si l’entreprise n’obtempère pas, ils porteront plainte eux aussi devant le tribunal de Quimper, selon M. Louail.