La collecte laitière est toujours déprimée
Malgré une baisse moins forte qu’en début d’année 2009, la collecte laitière continue de reculer par rapport à l’année dernière. Sur la semaine du 11 au 17 mai 2009, elle a encore perdu 3,1% par rapport à la même période de 2008, selon les dernières données disponibles de FranceAgriMer. La forte baisse du prix du lait, associée à l’augmentation des mises à la réforme de vaches laitières, expliquent la faiblesse des quantités de lait livrées à l’industrie laitière. Sur l’ensemble de la campagne laitière 2008-2009, le déficit calculé par rapport au quota est estimé fin mars 2009 à plus de 1,1 million de tonnes et entraîne la France vers la plus forte sous-réalisation enregistrée depuis l’instauration des quotas en 1984. En parallèle, les cours des produits laitiers industriels (lactosérum, beurre, poudre) se stabilisent à des niveaux extrêmement bas, après avoir entamé depuis l’automne 2007 une chute vertigineuse. Selon leur « mix-produit », les entreprises ont été plus ou moins affectées par ces fortes baisses des prix, ajoutant aux tensions dans la fixation du prix du lait. En mars 2009, la production des produits industriels a fortement reculé, de 14 % pour la poudre de lactosérum et de 11 % pour les poudres de lait, en raison principalement d’une forte contraction de la demande extérieure. Les fabrications de matières grasses ont, quant à elle, reculé légèrement en mars 2009 (-0,3 %). Seul point plus positif dans ce tableau morose : la consommation des produits de grande consommation semble reprendre doucement le chemin de la croissance sur les premiers mois 2009. Selon Nielsen, en cumul annuel du 5 janvier au 29 mars, le marché total des produits laitiers a vu ses volumes augmenter de 1,5 %, à l’exception de l’ultrafrais dont les volumes ont cédé 1,1 % sur cette même période.