La bataille reste à gagner pour le groupe Bernard Loiseau
Un peu plus d’un an après la disparition du célèbre chef, le groupe culinaire Bernard Loiseau affiche des bénéfices mais ne distribue pas de dividendes à ses actionnaires et la bataille de l’avenir reste à gagner. A l’issue de l’assemblée générale des actionnaires, mercredi, à Saulieu (Côte d’Or), le groupe a annoncé un bénéfice net de 3 320 829 euros - dont 636 000 euros pour la société Bernard Loiseau SA, cotée en Bourse -, en très nette hausse par rapport à 2002 (754 102 euros). Cette progression s’explique par le désendettement total de la société, a indiqué la nouvelle directrice générale du groupe, Isabelle Proust. En raison de cette situation exceptionnelle, aucun dividende n’a été distribué aux actionnaires. Le public détient 30% du capital.
La réalité financière du groupe reste délicate: le chiffre d’affaires pour l’année 2003, s’élève à 8 260 009 euros, en baisse de 26%. Un contexte international peu propice au tourisme, ainsi que le décès de Bernard Loiseau, qui s’est donné la mort en février 2003, expliquent ce mauvais résultat. La baisse d’activité se traduit également par une perte d’exploitation de 567.765 euros, qui traduit des coûts fixes élevés, liés au choix stratégique de « maintenir un niveau d’excellence tant dans les produits que (dans) le service», selon le groupe. « L’équipe est prête à relever de nouveaux défis», a affirmé la veuve du chef cuisinier, Dominique Loiseau, présidente du groupe. Plusieurs facteurs soutiennent cet optimisme: la confirmation, en février, de ses trois étoiles au Guide Michelin 2004 du restaurant de Saulieu et la reprise de la fréquentation du Relais et Chateaux.