Insee et Secodip pas d’accord sur la consommation de F&L
Alors que l’interprofession (Interfel) s’enorgueillait il y a quelques mois de la reprise des achats de fruits et légumes par les Français en 2003, de l’ordre de 1% en volume (+1,2% pour les légumes et +1,7% pour les fruits, selon un panel Secodip), l’Insee constate cette semaine une baisse de 2,7% de la consommation sur la même période. Plus précisément l’Insee relève un recul de la consommation à domicile des légumes frais de 1,6% et de 7% sur les fruits (+5,7% sur les fruits tropicaux et -8,7% sur les autres fruits). « La consommation de fruits diminue fortement et celle des légumes se stabilise. Les conditions climatiques - gel tardif et sécheresse- ont raréfié l’offre de fruits et légumes et poussé les prix à la hausse » explique l’Insee. Qui croire ? La différence s’explique par les méthodes pratiquées. Du côté de l’Insee, on utilise les sources du ministère de l’Agriculture, combinées avec les données du commerce extérieur, soustraction faite (via un indice) des produits destinés à la transformation. Du côté de Secodip, un panel de 3000 ménages déclare ses achats de fruits et légumes frais dans tous les circuits et toutes les enseignes. Dans sa note de conjoncture, Secodip précise que pendant les périodes de vacances, seuls les ménages présents au domicile sont interrogés, et leurs achats sont extrapolés aux absents. « En valeur absolue, les quantités achetées et par conséquent les sommes dépensées peuvent parfois sous-estimer la réalité», précise même la société d’étude ! ! ! Les mauvaises langues concluront que l’on peut faire dire aux chiffres ce que l’on veut.