Fruits et légumes : la nostalgie du retrait
Invité à la réunion de l'union mondiale des marchés de gros à Nice (lire en Une), Jean-Michel Lemetayer a courtoisement ferraillé avec un grossiste en fruits et légumes qui lui demandait le moyen qu’il connaissait pour réguler un marché encombré, autrement que par le prix. Le président de la FNSEA s'est alors laissé aller à une certaine nostalgie, celle de la bonne époque du retrait : « L'Europe a abandonné l'idée de gestion de marché et on se croit aujourd'hui intelligent de parler de gestion de crise. Pour les produits frais, il n'existe pas d'autre solution que le retrait», a-t-il dit. Pour le cœfficient multiplicateur, on peut encore discuter. A Bernard Piton, président de l'UNCGFL qui l’appelait à mener le débat sur des « filières de compétences », JML a reconnu qu'il existait d'autres chantiers à mener ensemble que de se battre sur le prix. L’idée d'une réunion régulière entre la section produits frais de la CGI (le grand syndicat du commerce de gros) et la FNSEA est actuellement dans les tuyaux. Les grossistes s’en félicitent, après avoir longtemps déploré les échanges directs entre la FNSEA et la FCD qui excluent les métiers intermédiaires.