Fort recul des activités des criées en 2004
Amorcée depuis quelques années, la baisse des quantités mises en vente en criées s’est accélérée l’an passé. Selon l’Ofimer, l’activité des criées est passée de 288 009 t en 2003 à 264 091 t en 2004, soit une baisse de 8 %. Le prix moyen a progressé dans le même temps de 6 % passant de 2,58 à 2,73 euros/kg, mais n’a pas suffi à compenser la baisse des volumes. Résultat : les criées françaises voient leur chiffre d’affaires reculer de 3 % (691 M Eur contre 715 M Eur en 2003). Plusieurs raisons peuvent être avancées pour expliquer ce recul de la pêche française : la baisse des ressources et l’augmentation des quotas sur certaines espèces, notamment les poissons blancs, ou encore la démotivation des armements sur d’autres espèces moins bien valorisées comme le lieu noir, le maquereau ou la sardine. En Nord Pas-de-Calais, la baisse de 8 % du chiffre d’affaires est due à la baisse des quantités vendues de la plupart des poissons blancs. En Bretagne Sud, les ventes ont reculé de 4 % à cause du cabillaud, du merlan, du chinchard, de la langoustine et du merlu. En Méditerranée, la baisse de la valeur des ventes d’anchois, de sardine, de merlu et de poulpe n’est pas compensée par la hausse des quantités vendues de dorade royale, de sole, de baudroie, de calmar et de rouget. Les criées des côtes atlantiques s’en sortent mieux grâce au retour de l’anchois et à l’abondance de seiche, de rouget, de baudroie et de thon rouge. D’une manière générale, les criées françaises tentent de compenser leur baisse d’activité en misant sur des espèces plus chères comme la baudroie, le bar, le saint-pierre ou le rouget. A l’inverse, la France a de plus en plus recours à l’importation pour le lieu noir (+51% en 2004) ou la sole (+23%).