Exportations de pommes de terre : un démarrage inespéré
Pour le premier mois de la campagne 2004-2005 (août) le bilan des exportations françaises de pommes de terre est plutôt positif. 24 491 tonnes ont été sorties contre 31 279 pour le mois correspondant de 2003, l’Europe du Nord rétrogradant certes de quelque 3 700 tonnes, à 10 251 tonnes, mais celle du Sud, notre principal client, progressant de 2 000 tonnes à 19 240 tonnes. Il faut néanmoins considérer que ce dernier chiffre a été réalisé essentiellement grâce à l’Espagne, en progression de 5 000 tonnes sur août 2003 alors que l’Italie a régressé de 3 000 tonnes. Compte tenu d’une conjoncture très différente de celle de l’an dernier et notamment de perspectives de production chez nos partenaires du nord beaucoup plus abondantes, ce résultat est plutôt satisfaisant. Surtout si l’on considère que le mois d’août n’est pas, traditionnellement, celui d’une grande activité à l’export. On ne peut pourtant pas envisager que la campagne 2004-2005 approchera, en volume, le record de la précédente (1,4 Mt), mais c’est surtout en valeur que la comparaison risque d’être décevante, les prix de l’actuelle campagne étant en sérieux retrait sur ceux de 2003-2004. Il ne faut évidemment pas tirer une réflexion de ce premier mois de campagne, mais l’importance de la récolte française (voir notre dernier numéro) justifiera de gros efforts à l’exportation, voire au prix de quelques sacrifices financiers, pour assurer l’équilibre du marché.