Europig fait une pause dans les investissements
La Cecab marque une pause dans les investissements au sein de sa filiale Europig. « Notre politique actuelle est plutôt de concentrer les dépenses sur la salaison, les produits élaborés, l’IQF », signale Christian Plat, directeur de la filière viande du groupe coopératif. L’abattoir de Josselin (Morbihan) achève donc sa réorganisation industrielle. D’une capacité initiale de 45 000 porcs hebdomadaires, il doit descendre à 30 000, avec un passage de deux équipes à une seule afin d’alléger les coûts fixes ». 3,5 M EUR ont été injectés dans l’outil l’an dernier. Cela a concerné la partie congélation, avec des tunnels et du stockage, pour environ 4 000 t de produits. « La réorganisation industrielle consiste à réduire nos activités en optimisant la valorisation de nos porcs », a récemment expliqué Christian Plat, à l’AG du groupement porc Cecab. Et de citer quelques décisions mises en œuvre : « Les UVCI ont été industrialisées. La saucisserie, les brochettes et la partie saumure ont été arrêtées. L’outil de congélation a été optimisé, notamment au travers d’une synergie avec la filière légumes».
Les vitesses d’abattage et de découpe ont augmenté de 18 %, à respectivement 680 porcs à l’heure et un peu moins de 600. « On a une bonne fluidité dans l’organisation de l’outil, souligne-t-il. A partir d’un abattage le jour A, toutes les carcasses sont disponibles en même temps le jour B. Cela améliore la fraîcheur et la qualité du produit ».
Ces efforts portent leurs fruits. Sur le dernier exercice, Europig a amélioré la valeur ajoutée de 11,3 %. Mais, après avoir été largement négatif, à - 1 837 000 euros, l’EBE reste fragile, à + 45 000 euros.