« Et l’esprit de filière, alors ? »
A la suite de la réunion viticole au ministère de l’agriculture (lire ci-contre), les trois grandes organisations du négoce des vins et spiritueux, la FEVS (Fédération des exportateurs de vins et spiritueux), l’EGVF (Entreprises de grands vins de France) et l’AFED (Association des embouteilleurs et distributeurs de vins et spiritueux ont fait part de leur surprise en constatant que l’aval de la filière n’y avait pas été convié. Dans un communiqué commun, elles s’étonnent d’autant plus de cet « ostracisme» à leur égard que le ministre souhaitait, au cours de cette réunion, présenter les propositions contenues dans le rapport du préfet Pomel sur le thème réussir l’avenir de la viticulture de France. « Se réservant d’en mesurer les conséquences quant à la volonté des pouvoirs publics de rompre avec la notion de filière fondée sur des organisations sectorielles représentatives», les signataires « s’étonnent en outre qu’une fois de plus, il semblerait que l’on s’apprête à soutenir des initiatives à l’exportation qui ne pourraient qu’être de nature à fragiliser l’offre française en dispersant encore plus le nombre de ses opérateurs ». Ces organisations rappellent que « les entreprises de l’aval de la filière, qui ont réalisé plus de 12 milliards euros de chiffre d’affaires en 2005 (dont environ 50 % à l’exportation) contribuent pour plus de 80 % à la valorisation des produits de la viticulture et que ce sont ces entreprises qui sont les véritables acteurs du commerce extérieur (…)». Au ministère, on conteste un quelconque « ostracisme» en rappelant que ce sont les bassins de production qui avaient désigné leurs représentants et en soulignant que 5 négociants participaient à la réunion.