Équarrissage : les bouchers jouent leur peau
Les responsables de la Confédération française de la boucherie-charcuterie-traiteur ont rendez-vous jeudi chez le ministre du commerce, Christian Jacob. Au menu de la réunion : la taxe d’équarrissage. Le gouvernement français doit en effet répondre dans les jours qui viennent à une décision redoutable rendue en décembre dernier par la Commission européenne. Bruxelles y exige que la France récupère auprès des bouchers artisans « l’aide » qui leur a été accordée sous la forme d’exonération de la taxe d’équarrissage. De fait, les boucheries réalisant moins d’un certain seuil de chiffre d’affaires (2,5 MF de 1997 à 2000; 5 MF de 2000 à 2003) avaient été exemptées du paiement de cette taxe sur les achats de viande. Pour les bouchers, l’obligation de remboursement serait catastrophique, reconnaît la CFBCT. « La somme peut représenter de 30 % à 40 % du revenu des commerces concernés». Les bouchers entendent bien défendre le principe d’une exonération « parfaitement justifiée d’un point de vue économique.»
• Par ailleurs, Pascal Viné, conseiller technique de Bussereau en charge du SPE, a décidé la semaine passée de lancer un travail technique sur la prise en charge de l’élimination des cadavres d’animaux morts en ferme. Il a confié la présidence d’un groupe de travail à Jacques Brulhet, ancien directeur de Normabev et président du Conseil général vétérinaire. Ce groupe de travail doit débuter ses travaux jeudi prochain.