Aller au contenu principal

[Édito] Christophe Bonno, directeur général de Maïsadour, a la parole !

[Édito] Christophe Bonno, directeur général de Maïsadour, a la parole !
© Maïsadour

Pour ce dernier numéro des Marchés Hebdo, nous avons voulu donner la parole à un ancien acteur de la distribution, passé côté industriel puis désormais du côté de la coopération agricole. Christophe Bonno, tout nouveau directeur général de Maïsadour, a été le temps d’un numéro notre rédacteur en chef invité. L’enjeu de la construction de filières performantes et économiquement viables est central pour lui et un impératif pour impulser le virage vers la transition agroécologique, thème au cœur de la feuille de route qui lui a été confiée. Retrouver une rentabilité durable pour financer les investissements et mettre en place les innovations nécessaires à cette transition, tels sont les défis que le groupe coopératif du Sud-Ouest souhaite relever. La difficile conciliation entre rémunération des agriculteurs et préservation du pouvoir d’achat des consommateurs, la durabilité, le bien-être animal, la relocalisation des matières premières sont autant de sujets qui préoccupent sa coopérative. Ce sont des thématiques que nous savons aussi centrales pour vous et que nous continuerons de traiter de manière approfondie l’année prochaine dans notre nouveau mensuel Les Marchés Mag. Nous voulons qu’il soit un outil d’éclairage, de décryptage et de décision dans cet environnement mouvant où l’amont et l’aval doivent plus que jamais échanger. Merci à Christophe Bonno d’avoir accepté ce défi ! La rédaction se joint à moi pour vous souhaiter, chers lecteurs, une bonne trêve des confiseurs. On vous donne rendez-vous en janvier sous un nouveau système d’information et en pleine forme ! Bonnes fêtes de fin d’année à tous.

@aslebras

La rémunération des agriculteurs doit être garantie
Après l’échec de la loi Egalim 1, une seconde version, Egalim 2, est très attendue par les secteurs agricoles et agroalimentaires. Le sujet de la rémunération des agriculteurs et une volonté de sauvegarder la souveraineté alimentaire étant au cœur des débats, le gouvernement s’est donc penché sur une autre proposition législative.
La loi Egalim 2 représente une réelle avancée dans la protection de la rémunération de nos agriculteurs, en garantissant systématiquement la répercussion des coûts des matières premières dans le prix de vente et de ne pas avoir à négocier ce qui est, en fait, non négociable comme le cours des céréales ou de l’énergie. Cette protection de la rémunération, qui se doit transparente vis-à-vis de nos clients, est facilitée par notre modèle d’organisation. En effet, notre fonctionnement en filière nous impose d’identifier clairement la part des matières premières tout au long de la chaîne de valeur. La mise en place de cette loi nous permettra de financer l’agroécologie, réponse urgente au changement climatique et très forte attente des consommateurs et de la société. Les solutions, en matière de développement durable, nous les avons ; il suffit de soutenir économiquement leur financement, leurs mises en œuvre et leurs débouchés. Le modèle coopératif est une formidable opportunité pour réaliser cette transformation agricole. Il permet à nos adhérents agriculteurs de vivre durablement de leur métier et favorise l’accueil et le renouvellement des générations.
Cette transition agroécologique et la protection de notre modèle agricole français passeront effectivement par un nécessaire financement, qui représente un des défis de demain. C’est le prix à payer si nous souhaitons garantir aux générations futures un environnement préservé et une alimentation saine et durable conformément aux engagements pris par tous lors des états généraux de l’alimentation.
Christophe Bonno, directeur général du groupe coopératif Maïsadour

Les plus lus

Œufs : le bond des importations européennes vient d’Ukraine, mais aussi de Turquie

L’évolution des prix des œufs français, au 19 décembre 2025, expliquée par le journal Les Marchés, qui publie trois fois par…

drapeau turc
Bovins : la Turquie continue sa décapitalisation, l’Europe en profite peu

Alors que les abattages de bovins continuent de progresser en Turquie faute de rentabilité de l’élevage allaitant et laitier,…

Gilles Huttepain, Vice-président de l'interprofession Anvol
Le poulet chinois s’impose en Europe, la volaille française alerte

La filière poulet française s’inquiète d’un afflux inédit en provenance de Chine, qui dégage ses surplus de filets de poulet…

douanier chinois devant un ordinateur
Viande bovine : la Chine enquête toujours sur ses importations et pourrait les limiter

Les résultats de l’enquête chinoise sur les perturbations de son marché intérieur de la viande bovine par les importations ne…

poules rousses en cage dans un élevage
Interdiction des poules en cage : « c’est le bon moment pour agir »

Des députés français demandent la Commission européenne d’inscrire l’interdiction de l’élevage de poules pondeuses en cage…

Dinde en élevage
« La production de dinde est stable en 2025, c’est une bonne nouvelle »

Après plusieurs années de recul, la filière dinde semble retrouver de la stabilité dans les abattages en France. Malgré une…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio