Eau d'Alet : un lancement qui frappe fort
Il n'aura fallu que trois mois à Olivier Sadran, devenu actionnaire majoritaire des eaux d'Alet (ex-filiale du groupe 3A) en février dernier, pour relooker entièrement le produit, redéfinir une stratégie commerciale et lancer une grande campagne de communication.
La nouvelle étiquette des bouteilles, bleu foncé et blanche, « résolument axée sur le retour aux valeurs du terroir», rappelle la fin du XIXe siècle, lorsqu'on allait «prendre les eaux» dans les stations thermales. La stratégie commerciale, en revanche, est beaucoup plus contemporaine. Une zone de chalandise concentrée sur Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon permet de réduire les coûts de transport et, au final, le prix consommateur (-20 %). Olivier Sadran entend également faire passer la production de 8 à 15 millions de bouteilles par an et prévoit d'investir 10 M d'euros dans la construction d'une usine d'embouteillage. Enfin, le lancement des bouteilles relookées n'est pas passé inaperçu dans la zone de distribution. 1 500 panneaux 4X3 auront été couverts, entre le 16 juin et le 20 octobre, d'affiches mettant en scène le rugbyman Fabien Pelous et le footballeur Christophe Revault (qui jouent tous deux à Toulouse), habillés en chevaliers cathares. A cela s'ajoutent une campagne radio sur Sud Radio, 750 flancs de bus sur Toulouse, Montpellier et Perpignan, 129 spots sur France 3, une campagne de presse et le logo « Alet» sur tous les maillots du TFC (équipe de foot toulousaine appartenant à Olivier Sadran). Le coût global investi en marketing et communication est de 760 000 euros.