Duo à l’unisson
« Mon cher Nicolas », « mon cher Hervé », le duo de la rue de Varenne est plus qu’amical, quasi fraternel. Hervé Gaymard et Nicolas Forissier ont fait une de leurs premières sorties communes la semaine dernière au déjeuner de l’AFJA (journalistes agricoles), pour remettre à Gaëlle Dupont (notre confrère du Mondecomme s’est obstiné à le répéter le président de l’association) le Grand Prix 2004 du journalisme agricole. Cher Nicolas est pour le moment soumis à une mise à niveau à marche forcée : ce jour-là il devait participer à deux déjeuners, avant d’aller à l’Assemblée pour les questions orales. Le métier politique suppose qu’on ait un peu d’ambition et beaucoup d’appétit, c’est bien connu. Quant à Hervé Gaymard, il refuse le qualificatif de ministre « renommé » et se considère, comme au premier jour, « nommé » pour une nouvelle action et de nouveaux objectifs. Il tient devant les journalistes quelques propos off qui ne sont pas sans intérêt, mais comme ils sont off, on n’en parlera pas. Pour le in, c’est moins excitant. Le ministre dit n’avoir « aucune idée préconçue » sur la loi de modernisation rurale, ce qui peut paraître singulier, mais il se dit persuadé que la question foncière y reviendra en force, ce qui est plutôt bien vu. La presse a déjà rapporté que le ministre travaillait sur le dossier des autorisations OGM à peu près dans le même sens que la ministre allemande Renate Kunast. Il se trouve (voir plus bas) que ladite ministre allemande prend sur le sujet des positions que le chancelier Schröder ne partage pas vraiment, ce qui ne simplifie pas les choses.