Denis Manac’h
La position de dirigeant de coopérative est délicate, lorsqu’il s’agit de concilier la défense des intérêts des agriculteurs et celle des outils industriels. Dans le rapport annuel de la coopérative, le président de Coopagri Bretagne Denis Manac’h et son directeur Jean-Bernard Solliec se défendent contre les « attaques» dont ils ont fait l’objet de la part du syndicalisme agricole. « Comme responsables, nous ne sommes pas heureux avec un prix bas du porc ou une diminution du prix du lait. Mais c’est un prix indispensable pour maintenir nos outils, investir et préserver les marchés de demain. […] Qu’est ce que la coopération ? C’est plus un moyen (de transformer les produits) qu’un but. Nous sommes confrontés à un marché mondial dont nous connaissons les distorsions en termes sociétaux, environnementaux, etc. Le but, c’est de maintenir à tout prix des agriculteurs en bonne santé… mais les exigences du marché et la volonté politique nous en empêchent. […] Il faut que les syndicats comprennent les réalités du marché et notre engagement dans le temps. Sinon, nous allons au clash. »