Décryptage
Le salaisonnier Monique Ranou (Intermarché) a produit, en 2008, 39 000 tonnes de charcuteries et près de 5 000 tonnes de déchets, pour une facture de 425 000 euros, explique François Ollivier, directeur général adjoint. Il s’agissait principalement d’os (3 000 t), de viandes souillées, de déchets de dégrillage et de graisses de flottation. À terme, Monique Ranou vendra ces déchets. Mais il retirera un bénéfice infiniment plus important : l’image de son implication dans le développement durable. « Demain, il est probable aussi qu’on nous imposera de nouvelles filières pour recycler les boues de nos stations d’épuration dont l’épandage est de plus en plus mal vécu par les riverains », poursuit François Ollivier. Il a d’ores et déjà fait part des besoins futurs en coproduits d’Agrogasoil aux autres sociétés bretonnes du pôle carné d’Intermarché, parmi lesquelles l’abattoir découpe SVA ou encore les Salaisons celtiques.