Colère d’arboriculteurs gardois contre l'INRA et le virus de la « sharka »
Une trentaine d'arboriculteurs du Gard et de la Drôme occupaient lundi soir le site de l'INRA de Bellegarde (Gard), pour exiger une table ronde sur la sharka, un virus étudié par l'INRA mais qui s'est « échappé » et a contaminé, d’après eux, des exploitations de ces départements. L’action intervient trois jours après l'intervention d'un huissier dans une exploitation du Gard, le château de Campuget. Ce domaine avait été contraint d'abattre ses 45 ha d'arbres fruitiers, seule façon de lutter contre la sharka. Il s'était vu octroyer par la justice une indemnisation de 400 000 euros, confirmée en appel, a raconté le responsable arboriculture de la FDSEA du Gard, Laurent Ducurtil. Mais le Conseil d'Etat a cassé cette décision l'an dernier. C'est pour tenter de récupérer cette indemnisation que l'INRA avait dépêché au château de Campuget un huissier, empêché par des arboriculteurs de saisir le stock de vin du domaine.